Les principales caractéristiques des partis politiques Belges.

Les familles idéologiques sont divisées en fonction de la langue: Jusqu’à la fin des années 70’, les partis étaient nationaux. Ils ont éclaté en raison des conflits communautaires. Il n’y a donc plus de grands partis nationaux. Chaque famille idéologique compte désormais deux partis: un francophone et un néerlandophone.
Cette scission sur base linguistique atteste l’importance des différends qui opposent les deux grandes communautés, et renforce même ces différends de manière mécanique, chaque parti au sein d’une même famille de pensée s’adressant à un électorat spécifique, néerlandophone ou francophone.

Les différences entre les familles politiques sont moins tranchées que dans le passé, même si elles existent encore.

Le système politique belge est « pluripartiste », cela signifie qu’un grand nombre de partis politiques sont parfois en compétition lors des élections.

Trois des familles politiques sont liées étroitement à l’histoire du pays, la famille libérale, la sociale-chrétienne et la socialiste.

Les familles libérale, sociale-chrétienne et socialiste présentent comme caractéristique commune d’avoir développé un plus ou moins grand nombre, selon les cas, d’organisations satellites: mutuelles, syndicats, organisations de jeunesse, associations d’éducation permanente… Il s’agit de ce que l’on appelle le système de piliers (pilier chrétien, socialiste et libéral).

Belgique ; Comment forme-t-on un gouvernement fédéral?

Plusieurs semaines avant les élections, le gouvernement sortant entre dans une période dite « d’affaires courantes ». Les ministres continuent à gérer leur portefeuille et les dossiers déjà engagés. Mais en principe, ils évitent d’ouvrir des dossiers qui pourraient avoir des conséquences pour le futur gouvernement. Ensuite, on entre dans la période des « affaires prudentes ».

Jusqu’au dernier jour avant la prestation de serment devant le Roi du futur gouvernement, les anciens ministres restent en place. Ils peuvent être appelés à agir en cas d’urgence ou d’affaire grave, comme une catastrophe importante ou une déclaration de guerre par exemple

Désignation d’un « informateur »

Au lendemain des élections et dès les résultats définitifs connus et vérifiés, le Roi convoque les représentants des partis qui ont gagné les élections. Le souverain dispose de deux critères pour désigner les vainqueurs. Soit le nombre de sièges obtenus au Parlement par chaque parti. Soit le nombre de voix  recueillies par eux. Cela dépend surtout de l’écart qui existe entre les différents partis. La Belgique étant un État fédéral, elle est aussi composée de deux communautés linguistiques. Le Roi doit donc tenir compte des résultats dans les deux parties du pays.

Pour préserver l’équilibre entre toutes les composantes du pays, le Roi va d’abord désigner un informateur. Il s’agit d’un homme politique expérimenté et influent qui va devoir consulter tous les présidents de partis, même ceux qui sont considérés comme perdants dans ces élections. Il va tâter le terrain et essayer de voir quels partis pourraient éventuellement former une coalition. Il va aussi consulter ce qu’on appelle les forces vives du pays: les syndicats, les organisations patronales, les grandes entreprises publiques et les représentants du monde associatif et culturel. Bref, tous ceux qui peuvent lui donner des informations sur la situation économique et sociale du pays, mais aussi sur les sentiments de l’opinion publique.

Au terme de ces consultations, l’informateur va établir un rapport sur l’état du pays. Il va épingler les priorités qui semblent se dégager et qu’il faudrait suivre dans le programme du prochain gouvernement.

Désignation d’un « formateur » (pour former un gouvernement)

Le Roi désigne alors un formateur. Généralement, ce n’est pas la même personne que l’informateur. Le formateur va, lui aussi, consulter beaucoup de monde, surtout les partis susceptibles de former une coalition. Il va tenter de les mettre d’accord sur les grandes lignes d’une déclaration gouvernementale. Ce texte va servir de base au travail du gouvernement durant les 4 ans que va durer la législature.

En général, le formateur parvient alors former un gouvernement sur papier. En principe, ce gouvernement est d’accord pour pratiquer une même politique et pour désigner les personnalités qui occuperont les différents ministères. Ce dernier point est très important parce que les ministres de la Justice, des Finances, de la Santé ou des Affaires étrangères ont beaucoup d’influence dans le gouvernement. Le Roi va donc approuver la proposition du formateur et éventuellement le désigner comme Premier Ministre. Il  deviendra alors le nouveau chef du gouvernement.